Traquer les
réminiscences des années passées, au Collège Cévenol ou ailleurs, n’est pas une
mince affaire. Nos histoires personnelles, fussent-elles en leur temps
partagées, ne s’impriment pas dans l’Histoire. Il est alors laborieux de partir
à la quête de précisions d’informations et d’anecdotes que nous avons pourtant
vécu. Même sur le net. Pourquoi ?
Certainement parce que chacune d’entre elle est si modeste que chacun d’entre nous la conserve par devers soi. C’est pour mieux « mutualiser » notre histoire, en tout cas ce petit morceau, contingenté dans le temps, l’année 68, et dans l’espace, le Collège Cévenol, que ce blog existe. Juste pour permettre à tous ceux qui le souhaitent de pouvoir sourire au détour d’une ligne en se disant « Ah oui, c’est vrai... » « ... » « ...et d’ailleurs... ».
Et d’ailleurs d’autres ligne naissent tous les jours : les vôtres ! La mémoire est un jeu de domino. Une évocation en fait surgir une autre. Alors, en gratification des quelques lignes que vous aurez sans doute plaisir à lire ici, contribuez, aussi modestement cela soit-il, en y rajoutant votre participation. Que chacun ici apostrophe, commente, questionne, réponde, interroge, solutionne, précise, contredise, brasse souvenirs, anecdotes, dates, noms, traces et mémoires. Pour ne pas trop embrasser et mal étreindre, nous sommes partis d’une année scolaire pivot, celle de 67/68 et tous ceux qui furent alors présents au Collège, cette année là. Autour aussi du quarantenaire de cette année 68 qui fut toute particulière au fin fond de cette Haute-Loire.
Et puis au delà ou en deçà de ses limites temporelles, bien sur !
Comments
Bravo a toi quel courage...
je te confirmerai quelques points tes posts...
comment peut on rajouter des images sur ton blog
Jean Pierre
JeypeNon présent en Mai 1968 !!
mon home d'enfantsChant Allouette ou j'etais depuis 1959 avait changé de proprietaire.
et je me sentais plus chez moi lol!
mes parents mon mis dans un internat à Nimes chez Monsieur Tichet (r)
et j allais dans une ecole priver en ville....
et voyais des que possible Mesdemoiselles Pelenc et Granade qui vont bien à ce jour ...Mzelle a 100 ans et Suzy 80...
la j ai connu la marche en ville le taxi le bus...
plus de route enneigée de jonquilles de relevage de mes buoteilles de verons en allant a l'ecole .plus d activitées dirigées le Mardi...
je rentrais le WE jusqu' a Mai..mes copains des lycées me gonflais avec leurs participations leurs mots.... moi je revais que de mes sapins cabannes chevaux peche et opinel
pour Info Jean Francois Lods etait un guide il est mort en montagne ...
on avait meme une course de ski aux Estables.... les vainqueurs toujours les memes
JD Gluck et Gerard Klein
Frederic Walbum etait plus a mon depart ?? ou il est revenu il avait une soeur jumelle
Ghislaine
La pizza ouveture Printemps 1966 au deus de la voie ferreé
Les patisseris... tu en oublies deux Bayonnette à la gare et l autre à cote de Bayon sur la place....
Le Journal CFD viens de ça file doucement comme le temps et le train...
JeypeC'est génial ton idée de faire appel à cette "mémoire domino" qui fonctionne par associations: "oui c'est vrai" ....."et d'ailleurs". Mais je m'interroge...comment peut on créer un blog aussi vivant...c'est quoi ton métier...ou alors n'est ce qu'une passion récreative ? Dans tous les cas bravo et merci pour cette initiative qui n'a pas fini de nous conduire où nous ne savons pas encore...
Eric Bierens de HaanQuel plaisir ce blog , revenir quarante ans en arrière;quand je pense à mes années passées au Collège , je peux affirmer qu'il s'agit la, des plus belles années de mon adolescence.Que de bons moments passé au
Frédéric GirardonChambon il y avait à l'époque , situé face à la grande place sur l'avenue
principale du village , ce lieu mythique ou je me souviens d'avoir passé
quelques heures de détente : "La Croix Bleu"on n'y servait pas d'alcool.
les premieres années je debarquait en train justement en 59 ou 60 on prenait le train a la voulte je crois , apres c etait le car pour lyon .en effet je me souviens du local de la croix bleue et du cinema dans l impasse en dessous du carrefour sur la route a droite en descendant vers le temple. chante grenouille aussi et le camp joubert super pour la baignade on coupait a travers bois a partir du stade pour aller au plus vite ., puis on longait le lignon il y avait de super coin , un jour une copine avait fait une fugue et on avait fait une battue de nuit pour la retrouver la bas, la luge aussi pour descendre au village , je me souviens d un hiver glacial moins 2O debut des années 60 .la patisserie of course et les gateau en forme de cornet bourré de chocolat et puis le sport avec francois lods et anne tadema on se donnait a fond .les balades au lisieu peut etre avec les eclaireuses je ne sais plus .pour moi le basquet et le volet et la pelouse devant la chapelle pour la drague les jours de soleil luquet avant le self et l impossibilité d avoir des frites si on etait pas en bout de table en general squatté par les garcons . cokos ou j ai appris par coeur toute les chansons de nougaro, la telé ou on a appris la mort de kennedy et ou toute les filles americaines pleuraient , la piece fumoir irrespirable ou j ai fume ma premiere clop a l internat des filles le cinema dans ce qui deviendra le gymnase , les terrains de tennis deja la et oui.des noms de l epoque resplinger, garcia bernard mathern (matou)bernard birot? olivier vernier ,cricri, edith vernier , anne cook , jean louis cook , les fils hatzfeld denis marco, anna meletopoulos , francoise bruston , evelyne mollet ,florence child et gisele rocher, cachou boyer, annie lebras ;;;; bref voila quelques elements pour faire travailler notre memoire j oubliais dominique perillat et chez les profs david law prof d anglais et surveillant,loupliac prof de science , hollard en francais , jim bean et sa boite aux idées samson en allemand,westphal en math madame de la tour ,jonhson, j en oublie c est sur
aline.pfflugerles premieres années je debarquait en train justement en 59 ou 60 on prenait le train a la voulte je crois , apres c etait le car pour lyon .en effet je me souviens du local de la croix bleue et du cinema dans l impasse en dessous du carrefour sur la route a droite en descendant vers le temple. chante grenouille aussi et le camp joubert super pour la baignade on coupait a travers bois a partir du stade pour aller au plus vite ., puis on longait le lignon il y avait de super coin , un jour une copine avait fait une fugue et on avait fait une battue de nuit pour la retrouver la bas, la luge aussi pour descendre au village , je me souviens d un hiver glacial moins 2O debut des années 60 .la patisserie of course et les gateau en forme de cornet bourré de chocolat et puis le sport avec francois lods et anne tadema on se donnait a fond .les balades au lisieu peut etre avec les eclaireuses je ne sais plus .pour moi le basquet et le volet et la pelouse devant la chapelle pour la drague les jours de soleil luquet avant le self et l impossibilité d avoir des frites si on etait pas en bout de table en general squatté par les garcons . cokos ou j ai appris par coeur toute les chansons de nougaro, la telé ou on a appris la mort de kennedy et ou toute les filles americaines pleuraient , la piece fumoir irrespirable ou j ai fume ma premiere clop a l internat des filles le cinema dans ce qui deviendra le gymnase , les terrains de tennis deja la et oui.des noms de l epoque resplinger, garcia bernard mathern (matou)bernard birot? olivier vernier ,cricri, edith vernier , anne cook , jean louis cook , les fils hatzfeld denis marco, anna meletopoulos , francoise bruston , evelyne mollet ,florence child et gisele rocher, cachou boyer, annie lebras ;;;; bref voila quelques elements pour faire travailler notre memoire j oubliais dominique perillat et chez les profs david law prof d anglais et surveillant,loupliac prof de science , hollard en francais , jim bean et sa boite aux idées samson en allemand,westphal en math madame de la tour ,jonhson, j en oublie c est sur
aline.pfflugeraïo, Aline, juste une petite précision! le nom de famille de Cachou (Jacqueline) c'est pas Boyer mais Goyet. Son frère s'appelle Jean Paul.
Edith Vernierà+
Le CFD c'était aussi le train.
Jean-Luc MalécotLe CFD était avant tout le chemin de fer départemental: « La galoche ». Il avait pendant les trois ans que j'ai passé au collège cévenol, une grande importance stratégique car il assurait un service régulier avec Dunières où des correspondances SNCF assuraient la liaison jusqu'à Saint-Etienne.
Lors des départs en vacances(Noël, Pâques et les grandes vacances), le collège organisait des « collectifs » vers deux destinations: Valence pour les méridionaux et Saint-Etienne pour les autres. Pour Valence, il y avait toute une armada de cars mais pour Saint-Etienne, c'était un train entier avec sa locomotive à vapeur qui, en hiver, était équipée d'une étrave de chasse-neige. Pour Noël 62-63 ou 63-64, il avait neigé toute la nuit précédent les vacances. Les méridionaux ont dû différer leurs départs. Le train lui est parti. Nous avons mis quatre heures pour faire les trente kilomètres qui nous séparaient de Dunières mais nous sommes passés alors que toutes les routes étaient fermées et le sont restées pendant 48heures. A Tence, nous sommes descendus du train, soit disant pour faire des courses, on situait la position du train grâce à son énorme panache de fumée gris sombre qui s'élevait presque verticalement dans le ciel rendu très lumineux par la neige. Lorsque l'on n'a plus vu la colonne de fumée, on s'est mis à courir sur les voies comme des dératés, on l'a rattrapé au bout d'un quart d'heure, mais on était exténué et pas très fière.
Lors de ma première année au collège (61-62), je descendais à St-Etienne tous les week-end avec le train. En hiver, le dimanche soir, le CFD quittait Dunières alors qu'il faisait nuit noir, la micheline était toujours disposée avec le moteur à l'arrière si bien qu'il y avait une place passager à côté du conducteur. Elle était en général toujours libre car il y avait rarement d'autre passager que moi, de toute façon le conducteur y déposait son sac pour me la retenir. Le seul chauffage dans la partie voyageur était un immense radiateur qui trônait en son milieu et qui était alimenté par le radiateur de refroidissement du moteur diesel. Avant de partir, le chauffeur allait gratter le givre de la vitre avant. Il arrivait de nous arrêter deux ou trois fois au cours du trajet pour renouveler cette opération. De toute façon avec ou sans givre, les phares étaient plutôt des lumignons et l'on y voyait pas grand chose. Tout d'un coup le conducteur se levait en criant « on patine, aux sablières », juste à l'avant des roues antérieures ,il y avait deux grands entonnoirs qui dépassaient dans la cabine. Nous saisissions chacun un des grands arrosoirs qui se trouvait à proximité et déversions le sable dans ceux-là jusqu'à ce que la motrice ait retrouvé son adhérence.
Deux ou trois fois lors de ces trajets ,la micheline arrêtait en raz campagne. « On a déraillé » m'annonçait calmement le conducteur. Nous sortions alors dans le froid glaciale pour constater à la lampe électrique que les bogies avant n'étaient plus tout à fait sur les rails de quelques centimètres. « On aurait dû arriver à Montfaucon à 19h; à 19h30, ils vont commencer à s'inquiéter. Ils vont appeler Saint-Agrève pour qu'ils envoient une micheline. Elle sera là vers 21h30. Effectivement vers 21h30, nous apercevions deux lumignons dans la nuit. Transis par le froid, nous embarquions aussitôt. Je n'ai jamais su comment le lendemain, il remettait la micheline sur les rails.
Jean-Luc
@Jean-Luc Malécot : Merci pour cette superbe contribution à l'histoire du CFD, le vrai, celui qui fait un "panache de fumée gris sombre". On s'y croirait, tellement ton texte est vivant. Bravo Jean-Luc, et racontes-nous d'autres histoires...
roland mayerBravo pour ce reportage sur le CFD.
Frédéric FreudigerCela me rappelle tant de beaux souvenirs J'étais au Collège de Sept 66 à Juin 69 et il me semble
que c'était une micheline diesel; les moments drôles abondent ds mon souvenir comme les
arrêts en rase campagne pour prendre une personne que connaissait le conducteur.
Je me souviens aussi des départs en fin de trimestre parfois en car; on flirtait gentiment avec notre copine du moment; que d'insouciance !!