Batisco, comme bâtiment
scolaire, la pauvreté de ce nom fait tache au voisinage des autres noms, plus
exotiques ou ancrées dans le terroir ! Un nom sérieux et technique comme
il convient aux cours ?
Les cours avaient donc lieu dans ce grand bâtiment. A mi-chemin entre l’internat (des garçons) et le réfectoire. Avec son grand hall ouvert l’été et l’obligation d’enlever ses chaussures l’hiver pour éviter d’emmener la neige dans les salles ! Un peu plus haut, dans les arbres, un autre bâtiment abritait notamment les salles spéciales dont celle de dessin avec de grandes verrières. On y faisait aussi de la poterie et de la menuiserie. J’ai l’impression d’avoir traversé ces salles de classes et suivi ces cours avec une grande « absence » mentale. Je n’en garde rien. Aucune sensation, aucun intérêt, effort ou plaisir. Seuls les cours de cuisine, et de travaux manuels pris en option, m’ont laissé quelques agréables sensations d’épanouissement... Après tout, que me reste-t-il de concret de cette époque ? J’ai toujours le quelconque cendrier d’argile réalisé en 6ème, jamais cassé. J’ai toujours ma malhabile pyrogravure, mon gentil collage de feutrine, un autre de papier, mon cheval en raphia... dont j’aurais bien voulu alors être fier.
Comments
Bon mais c'est quand même nous, au début des années 50, qui avons fabriqué les chaises, une à une, sous le regard vigilant de Pierre Vernier, le menuisier, dans atelier qui se travait tout en haut derrière la maison de Doudou. Vernier était fier de sa machine combinée (scieuse-raboteuse-fraiseuse-toupie). Il fallait être gonflé pour laisser les gamins travailler à la toupie. Les pièces étaient fabirquées en série et les chaises boulonnées avant d'être vernies. Quelle histoire !
Jack Bierens de HaanJe me souviens aussi de la fabrication des chaises "modèle breveté" et entièrement conçues au collège ...puis de l'inauguration du "nouveau batiment" ..puis de son utilisation avec les discussions autour de l'escalier en "récré" ...et des débuts d'année scolaire avec "la Cévenole" suivie parfois de l'"ami bidasse" etc , etc ...
marianne ScheerMon souvenir le plus fort du Batisco est un détail... Le grain du granit qui en constituait les murs... Lorsqu'on le regardait de près, chaque pierre avait sa couleur propre...
Je me souviens aussi lorsque, en plein hiver, au sortir d'un parcours dans la neige, nous déposions nos chaussures dans le hall, à l'entrée (est-ce exact ?) pour aller en classe...
Evelyne RenouleauJe ne sais plus du tout au retour de quelles vacances (Noël ou Pâques), et ma mémoire de vieux ne vous renseignera pas d'avantage sur l'année (62 ou 66), où nous avons senti une odeur de peinture fraîche encore tenace, dès l'arrivée aux vestiaires. Effectivement, en rejoignant nos classes, tous les couloirs et les murs de l'escalier avaient été repeints. Ça n'était franchement pas un luxe, car entre la salissure normale des murs et les diverses inscriptions tout le long de l'escalier...! A l'inter-cours de dix heures de cette matinée de reprise, un tout petit trait noir attira mon regard à mi-hauteur de l'escalier(au niveau du palier), il y était écrit en lettres minuscules:chic, un mur propre!
Geoffroy patrickBien entendu, ce genre de délire fait partie de ce que l'on peut qualifier de:dégradations de biens publics, mais à chaque fois que j'y pense, je ne peux m'empêcher de sourire en pensant:mais qui a eu le culot de faire ça? Il y a prescription maintenant, et on a le droit de savoir!