Le nom de la ferme a-t-il donné son nom au chemin ou l’inverse ? Héritage local, le nom est antérieur au Collège. C’est un patronyme dérivé de Luc dans le centre de la France. Mais une vielle carte postale l’identifie comme ferme de Luguet. Erreur typographique ?  A défaut ce serait une agglutination de l’Huguet, diminutif de Hugues... 

Une ancienne ferme, donc, transformée en bâtiment d’usages administratif, réfectoire, gymnase et salle de réunions. Pour nous, c’était avant tout la cantine. A environ 300 mètres des dortoirs, tout de même. L’hiver, au petit matin comme à la nuit tombée, le sentier se pratiquait à la lampe de poche s’agitant comme autant de lucioles, qu’il vente, pleuve ou neige. C’est dire que le porridge et le chocolat chaud étaient avalés avec bonheur. L’hiver nous faisions des combats d’épée avec les immenses stalactites qui descendaient du toit. Défiant l’interdit des glissades, nous jetions les cruches d’eau dans la petite pente à sa sortie afin d’entretenir les deux mètres de piste de glace... Seul le déjeuner de midi était mixte. Une ségrégation prudente régnait encore aux heures trop matines ou crépusculaires... Non-mixité qui faisait d’ailleurs débat. Il y avait deux services. Autre ségrégation ?


Mesquinerie : 7 morceaux de viande ont disparu à Luquet : engueulade entre maitres d’internat. Quelle abomination, en effet, quand on songe à la perte. Confiance : on compte les élèves au repas. Il manque des cartes de présences. Propreté : Ne pourrait-on pas avoir la joie de manger dans une vaisselle propre ? (CFD 67, page 10, « Questions », signature illisible)

Le réfectoire. Etait-ce bien Luc Olivier Barriol qui en était le cuisinier ?