L’origine kabyle et musulmane de Kaïna est plus
attestée. Il s’écrit aussi Kayna ou Kahina. La Kahina fut une princesse
berbère. Une grande guerrière.
Kaïna était au-dessus de Bonkoya, recouverte d’écailles de bois. Mon frère y était en 67/68, avec les 4°. En 68/69 il est descendu à Modzanga alors occupée par les sixièmes et cinquièmes. Comme quoi il n’y avait pas forcement de continuité d’une année sur l’autre.
Comments
En venant du réfectoire, Kaïna était la première baraque de la rangée du milieu, devant Taïga.
bertrand.cameyCes "baraques" venaient (selon mes informations) de Suède et étaient entièrement en bois, posées sur des plots en béton. Elles étaient bien isolées du froid, mais pas du bruit!
L'entrée se faisait par le côté, au milieu du batiment. La porte donnait dans le couloir qui déservait les chambres (en face), la chambre du surveillant et la salle d'étude (au fond à droite) et les sanitaires (au fond à gauche).
Les chambres comportaient toutes 3 "Cosis" (lit repliable avec le bureau dessous) que l'on voit parfaitement sur la photo, l'emplacement du 4eme lit était occupé par les placards (un par lit, fermant avec un cadenas).
Le chauffage était par air pulsé, la chaudière se trouvait dans la chambre du surveillant et sous sa responsabilité. Il va sans dire que les chambres les plus proches de la chaudière étaient les mieux chauffées.
Les sanitaires (wc et lavabos) n'étaient quand à eux pas chauffés.
Pendant l'année scolaire 68-69, Kaïna était occupée par des élèves de seconde, avec en particulier:
Michel Dubois
Marc Murray
Alain Doise
Marc Mathieu
Nicolas Mismer
Jean-Christophe Haas
Bertrand Camey
Pierrelet
Reinhard
et d'autres dont j'ai hélas oublié les noms et en priant ceux que j'ai cité d'excuser les éventuelles fautes (mes souvenirs étant essentiellement phonétiques)
Reinhard ou Leehnard, je ne sais plus, mais encore
Christian Fink
Alain Rabion
et en faisant un petit effort je vais peut-être arriver à reconstituer toute la baraque
bertrand.cameyEn voyant cette photo, je viens de rajeunir de 29 ans, j'étais à KaIna élève de premiere puis de terminale, le M.I. était Philippe phiniels, il roulait en Lada Rouge, avait une petite chienne. Il écoutait Zappa ...
garde contre XJe ne me rappelle pas du système de chauffage, par contre il faisait froid, surtout l'hiver 78/79 je crois ou nous passions par les fenètre pour rentrer à cause de la neige ...
Réponse au commentaire 1. En 1968 nos jeunes étaient déjà fragilisés: en 1950, il n'y avait pas de chauffage central dans les baraques, simplement deux poëles dans le couloir, qui chauffaient tout en laissant les portes ouvertes, les internes ranimaient la flamme à tour de rôle. Il y avait 3 lavabos eau froide pour 24 élèves (il est vrai que par -20° on n'en abusait pas). Nous avions la douche collective une fois par semaine dans le sous sol de la Cosmos.
ALLINLes chambres n'avaient pas l'allure de plaisant studio comme sur la photo, mais comportaient 4 lits superposés 2 à 2, deux armoires que l'on plaçait soit à plat contre les cloisons latérales, soit transversales pour couper la pièce en deux (un grand séjour et une grande chambre). Les sommiers étaient faits de planches sapin. Une petite table et deux tabourets sapin, le tout fabriqué maison (pas si moche que çà). Nous faisions le ménage à tour de rôle, quelques uns ciraient les parquets de sapin (résultat pas merveilleux à cause du ponçage à la paille de fer)!
Ce qui n'empêche qu'on y était très bien.
J'étais à Kaïna de 62 à 64, en seconde. Parmi le peu de souvenirs que j'en ai gardé, je me souviens que les poëlles étaient encore là, et gare à celui qui, de corvée de remplissage la nuit, ne se réveillait pas pour accomplir son office! A cette époque, une structure plus moderne en dur avait déjà été ajoutée en bout de la baraque en bois d'origine pour servir de salle d'étude et de sanitaires. Un certain anglais flegmatique, David Law, y remplissait le rôle de chef d'internat. Cosmos, au dessus de Kayna était patronné par M. Garcia, prof d'espagnol, presque totalement paralysé des deux jambes par (parait-il) une balle de mitrailleuse dans les reins au cours de la guerre en espagne. Cela ne l'empèchait pas de faire du jimkana l'hiver, sur neige, entre les baraques et le batiment scolaire, avec sa DS 19, la seule voiture qu'il pouvait conduire sans amménagement spécial grâce à la boite semi automatique (pas de pédale d'embrayage) et à la très faible course du champignon de frein !
Serge Ballini