L’internat est formé de plusieurs maisons d’une vingtaine d’élèves chacune. Les chambres sont de trois ou quatre. Il y a une salle d’étude dans chaque maison. L’internat se repartit en trois ou quatre groupe dirigés par des maîtres d’internat secondés par quelques grands élèves surveillants.(Règlement de l’internat de garçons)

Pour nous c‘était plutôt les « baraques ». Baraquements en bois posées sur plots de ciment pour la plupart. Ils avaient été construits après guerre à l’aide de dons de pays amis. Mon père avait participé en 48 au montage de l’un d’entre eux. Dans ces fameux chantiers de jeunesse. Corps de volontaires dans la lignée des scouts unionistes et des étudiants de théologie ou de philo, enthousiasmés par Paul Ricœur rencontré à Strasbourg alors qu’il venait d’enseigner trois ans au collège.

Nous étions répartis par classe, voire par génération. Les « jeunes » étaient plutôt en bas, a proximité de la maison du maître d’internat : Mayer !A l’autre bout du domaine (500 mètres !), il y avait le dortoir des filles. Le Milflor. Compact et sécurisé. Chaque baraque avait un nom exotique, au sens incertain et à l’orthographe semble-t-il évolutive au long des années : Modzanga, Bonkoya, Kaïna, Taïga, Cosmos. J’en ignorais les sens cachés, je les cherche encore aujourd’hui.

Mais il y avait aussi un certain nombre d’internes "externalisés", faute de place ou soucieux de plus d’indépendances, en pension chez les particuliers alentours. Des professeurs notamment. Seul, à 2 ou 3, ou à une vingtaine !