Milflor ! Vu d’aujourd’hui tous ces noms de bâtiments font un peu Harry Potter… Milflor donc, au delà de Luquet, c’était l’internat des filles. Le Luquet, c’était en quelques sorte l’ultime espace autorisé aux garçons avant cette zone interdite à notre concupiscente adolescence. Un bâtiment d’un seul bloc, en étages, plus facile à surveiller que les nôtres plus dispersés et dont on pouvait allégrement s’échapper par les fenêtres de nos chambres en rez-de-chaussée. Insigne avantage de la proximité de ces deux bâtiments : le réveil y était octroyé un quart d’heure plus tard qu’a l’internat des garçons !
Comments
Milflor, le nom vient de deux prénoms dont Mildred et peut être Florian ou Flora, je ne sais pas.
J'étais à Milfor à partir d'octobre 68 avec comme surveillante Hélène Walter. Madame Lovy a pris la direction de l'internat de filles cette année là.
Je suis restée presque trois ans puis, comme beaucoup, suis partie.
Elisabeth BeaurepèreJ'étais à Milflor pour ma 3ème, au cours de l'année 68-69 avec mes frères Thierry et Bertand, qui sont restés plusieurs années. Dans mes souvenirs la directrice de l'internat des filles a été démise de ses fonctions en cours d'année pour avoir frappé une élève. C'est Madame Gagnier, la femme du directeur qui a repris la direction de l'internat des filles. Je partageais la chambre de Claire Blatchley et je me souviens très bien de Martine Delarue.
Sophie CameyJ'ai passé 2 années scolaires à Milflor, 65-66 et 66-67, une 4ème et une 5ème, comme je faisais partie des "petites" j'étais dans l'aile la plus prêt de la forêt.
Hélène Beney-GarriguesJe n'ai plus le souvenir du nom de mes camarades mais de certains évènements car comme le dit si bien Laurent, c'était une cage dorée et le lieu de beaucoup de drames familiaux!j'avais 15 ans !Mes parents eux étaient à Madagascar.
J'ai participé 2 fois au rallye vélo.J'ai eu l'occasion de faire du cheval, de la poterie, des danses folkloriques, apprendre à cuisiner lors de nos "tours" de cuisine, chanter dans la chorale...
Moi j'avais 13 ans, j'ai participé à un rallye pédestre avec nuitée dans une grange, une grande soirée en robe longue décolletée avec cavalier officiel (Patrice Elmer en l'occurrence). La cuisinière m'a appris à secouer la vinaigrette jusqu'à ce qu'elle ait la consistance de la mayonnaise. Claire (Blatchley) connaissait déjà les bases de la méditation et aujourd'hui c'est avec la technique de respiration qu'elle m'a enseignée que mes filles se décontractent avant leurs partiels. Sylvie (Klockenbring) savait déjà que c'est en mangeant très peu le soir qu'on garde la ligne et cela aussi je l'ai transmis. En fin d'année il y avait une exposition des oeuvres des élèves et j'ai peint un tryptique à l'huile du paysage que je voyais de la fenêtre du cours de dessin (automne, hiver, printemps). Alain (un grand barbu tout mince) organisait des cours de sirtaki et des promenades au clair de lune où il était de bon ton de disserter sur le sens profond du terme "tintinnabuler". Patrice (Elmer) m'a initiée à la poésie et à la philosophie. J'ai fait de la voltige sur une jument dodue et pacifique bien qu'un peu haute quand même pour mon 1m58 qui ne devait pas être atteint à l'époque. On faisait le mur en passant par la fenêtre de la cuisine et le retour était très stressant car on atterrissait sur l'évier qui résonnait horriblement. L'infirmière détenait le pèse-personne et tout abus de cet ustensile vous en privait à jamais. J'ai donc demandé à mes parents un pèse-personne comme cadeau d'anniversaire et j'ai lutté pour le garder dans ma chambre. Les skieurs débutants atterrissaient presque dans le salon de Madame Gagnier. Il y avait une pièce enfumée nommé le Kokos où je n'avais pas vraiment le droit d'ête mais je me glissais sous la table de mon frère aîné. On est parti à l'aube en autocar pour Saint Etienne pour passer le bepc. Le courrier et les paquets nous étaient distribués à l'heure des repas. ......
Sophie CameyI was at the College only briefly, from September to December 1974. I lived at Milflor under Murielle, with Helene Debaste and Chantal someone from Niamey, Niger. It was a very difficult time at the College because there was a lot of depression and drug use among the students, and someone even attempted suicide. The food was also particularly horrible, so it was nice for me that I got into Murielle's cooking class. We were so hungry we would fight over the epluchures from the apples for the tarte aux pommes!
It was also hard there that fall because there was a greve (surprise surprise), so there was no mail or phone service for most of the time I was there. We students were unable to communicate with our parents, which made it even harder for us to cope with some of the stresses of being there and away from our families. Pasteur Trocme took our letters to Geneva and mailed them from there, and arranged for us to receive mail there as well which he then brought back for us, but it was still very rare that we could communicate with our families.
For Christmas break I went to Germany to visit the family of the exchange student we'd had at our home in the USA the year before, and I was so happy there with them that I was very depressed about having to go back to the College. Fortunately my German family arranged with my parents for me to go live with them, so I only went back to Le Chambon long enough to pack up all my stuff and move to Germany.
I found out from friends later on that the head of the kitchen had been arrested for stealing - he had built on an addition to his house or something, with money meant for us for food!
So unfortunately, my memories of the College aren't the best...
Anita Miller SummersQui se souvient de la célèbre Madame Delatour ?
FrHeC'est elle qui a fermé les Heures Claires (comme internat de filles) et qui a inauguré Milflor ?
Ah Madame Delatour qui faisait bien rire en disant à une interne sur le point de sortir : "allez vous habiller correctement, telle que vous êtes on a envie de vous caresser..."
Le nom Milfor viendrait des l'anglicisation du français Mille Fleurs, mais mes souvenirs défaillent...
Eh oui, j'ai vécu les heures terribles de l'internat de filles sous la coupe de Mme Sabine De La Tour Déjean ! De 1962 à 1966, ça laisse des traces !!! Pour répondre au message d'ouverture, je voudrais préciser que les garçons (dans mon souvenir de classe de première) avaient le "droit" de venir dans notre "salon" après le repas de midi (et peut-être aussi le jeudi après-midi ???). Avec plusieurs filles de l'internat, on avait même proposé un mini spectacle de fête de Noël intitulé "La Tour prend garde !"
Françoise Bourélyen effet " L a Tour prend garde!" de bons et de mauvais souvenirs en 1960 : c'était la guerre!...Heureusement , Nelly , était là si non l'internat de filles ,aurait pris feu . séparation total des deux sexes.
FBFehqui bien fr H c est qui francoise? la seule dont je me souviennne francoise bruston, j etais a milflor en meme temps que toi ,année 60 a 64 te souviens tu de florence child et gisele rocher et de deux jumelles rousses dont je me rappelle pas le nom peut etre qu elles etaient que soeur pas grande et de grands cheveux. a propos il me revient les paquets de feuille qu on faisait sécher sous les matelas madame de la tour en faisait ,des bouquets.j etais dans la chambre de miloute girard et la dernière année au 3 étage au fond du couloir toute seule avec mon électrophone et une petite souris qui venait écouter quant je mettais un disque.je me rappelle d une histoire avec une des deux filles peugeot renvoyée surprise par theis dans les bras de son amoureux, il faut dire qu a cette époque on jouissait d une grande liberté dans ce college mixte et que la direction avait du mal a controler nos elans , sans doute les flirts tout azimuts devaient leur donner des sueurs froide . ils essayaient de calmer nos ardeurs dans le sport. vous vous souvenez de la salle de gym avec les agres dans le sous sol de milfor, de la pièce pour cloper ou les garcons pouvaient venir, et au printemps quand les jours rallongent la permission de sortir après le repas du soir une demi heure entre chien et loup pour rejoindre nos amoureux alors pour celle qui étaient de vaisselle vela valsait . les goûters beurre de cacahuetes et confiture par dessus . les drames ; la fugue de miloute avec une battue pendant la nuit et puis son renvoi, la mort de Kennedy ou les américaines étaient toutes en larme,madame de la tour qui remontait toujours sa bretelle de combinaison , je crois qu elle nous aimait bien on était un peu ses filles elle n avait qu un garcon et avait été veuve très jeune et son fils avait je crois des problèmes ; je l ai revu dans une maison de retraite à nimes elle était assez deprimée d autant qu elle avait espéré passer sa retraite avec madame lavondes sa grande amie mais entre temps trottinette était morte .je me souviens de m être faite sermonner sur le thème " pas toi aline" mais qu avais je donc fait cela je m en souviens pas. c est vrai que parfois cela chauffait a milflor.suite aux prochains souvenirs
aline pfluger@aline pfluger : fais nous un texte complet sur cette periode je lemettrais en ligne
Laurentmerci à Sophie Camey de cette évocation du retour interdit car nocturne, par la cuisine avec cet évier à ne pas manquer!! effectivement cela a réveillé ce souvenir enfoui de ma première cuite au vin blanc bu au village, et mes difficultés à réintégrer Milflor ! je suis restée longtemps dans la cuisine et une amie américaine, Mich je crois, m'a aidée à retrouver mes esprits!! mais cet évier fonce encore sur moi avec sa lueur aveuglante!!... comme beaucoup d'internes je m'ennuyais de ma famille et je compensais par mes résultats scolaires qui étaient très bons à la surprise et au plaisir de mes parents....
laurence remacle@FrHe : @FrHe : J'ai connu Mme Delatour dans sa dernière année au Collège : Au dernier trim. 1966 j'ai été sollicitée pour remplacer une surveillante. Ma fille Malini et moi occupions une chambre à Milflor. Mon mari était maître d'internat à l'internat de garçons ; j'enseignais la Littérature religieuse de l'Inde aux classes de Seconde. Mme D. était très généreuse et très imprégnée par l'idéal des fondateurs. Elle nous a invités à passer chez elle, dans un manoir des Cévennes, les seules vacances de 9 jours que nous pouvions avoir cet été-là.
Suparna Sanum-Westphal@Margot Schroeter :
Margot! Je suis très contente de te retrouver!
En faite, ce mail du collège m'a été envoyé au mois de mars, le jour même de notre départ pour des vacances en Provence et aux Cévennes. Mais malheureusement je ne l'avais pas ouvert.
Nous sommes passés revoir le Collège au Chambon le 30 mars: c'est maintenant un lycée, tout a beaucoup changé, et il n'y avait personne des années 60, sauf qu'on m'a dit que Mme Gallant (Français Spécial) vivait toujours à St Agrève. A notre hotel on a aussi rencontré une dame qui était prof d'allemand à partir de 1969.
Voilà: je me suis mariée avec un Anglais, David Reynolds, et nous vivons à Cambridge où it est prof et moi je suis architecte. Notre fils Jim a 19 ans et enseigne à Kampala, Uganda en ce moment. Il commence à l'université en octobre à Durham UK.
Nous allons souvent en France: je garde de grandes amies de l'Ecole Normale Superieure (Sèvres) où j'étais étudiante étrangère de Harvard en 1975-76, et on les vois châque année. A part Madeleine Fradier Halter, mon cousin Peter Cooper-Ellis et Susan Ringler (qui était à Harvard-Radcliffe avec moi!) j'ai perdu tout contacte avec mes amis du collège en 1967-68.
Ecris mois un mail (mrriba@btinternet.com) et on peut voir si tu voudrais venir en Angleterre. Je ne peut manheureusement pas repasser en France pour la 70ème anniversaire - est-ce que tu y vas?
Bien amicalement, Margaret
Margaret Ray ReynoldsEt si un garçon venait parler de souvenirs de Milflor? Rassurez-vous, les filles, celui que je vais évoquer n'a rien d'un secret qui pourrait mettre en péril l'honneur des mamans que vous êtes certainement toutes devenues depuis. Il s'agit simplement du service de midi que les pensionnaires des Heures Claires assuraient quotidiennement (60/61) à tous les élèves de 6ème et 5ème qui (cette année là, du moins) ne déjeunaient pas à Luquet. Je me souviens avoir été à la table de Madame Delatour(plus exactement, c'est elle qui est venue prendre place à notre table), exit nos plaisanteries habituelles, et place au sérieux! Enfin, presque, parce que je n'ai rien trouvé de mieux(alors qu'elle était assise juste en face de moi)que d'éternuer au moment où je venais d'enfourner élégamment une bonne fourchette de riz! Madame fut resservie sans rien avoir demandé, et moi, rouge de honte, je fus dans l'impossibilité de m'excuser, préoccupé à essayer de décoincer le grain qui avait eu la bonne idée de rester entre nez et bouche! Alors, vous voyez que les garçons aussi ont des souvenirs de Milflor!
Patrick GEOFFROYCapucine, si tu lis ces lignes, sache que 10 mn à Milflor sont restées à jamais gravées dans mon coeur! Un seul bon souvenir du collège, mais qui me fait sourire en regardant loin devant moi, la larme à l'oeil.
bert