Moi, je reste au lit !
J’ai été malade cinq jours de suite à cause d’une lino-laryngite (sic) (Courrier à mon père – 16 février 68) je suis malade depuis 3 jours (Courrier à ma mère – 10 février 68)

Au bons soins de notre "terrible" infirmière. Mademoiselle Marion. Je pense avoir passé la première nuit de soins dans sa "cabane". On en revenait pressé de questions : "C’était comment ?". Elle était surnommée "la cuisse" parce qu’elle avait celle-ci, disait-on, légère. Fantasmes d’ados ou réalité, je me souviens surtout de ses piqures quotidiennes de pénicilline dont la douleur ont marqué ma mémoire.

Aux bons soins du docteur Paysant. Ce qui permettait à sa fille Brigitte de prendre de mes nouvelles.

Aux bons soins de Stoly. Sans doute était-il l’un de nos surveillants à Modzanga. Il vint me voir chaque jour prendre de mes nouvelles. Plus que mon frère... Il m’apporta du jus d’orange frais, j’en garde encore la mémoire ! Et puis la manifestation de son attention à mon égard, lui, d’un grand de terminale, en imposait aux autres... Je lui confiait mes essais de poèmes, il m’encouragea à écrire, en retient deux pour le prochain CFD (en fait pas celui de mars déjà bouclé, mais le suivant, le fameux 70 que je n’ai pas !), et sélectionna un petit dessin humoristique. Je fut très heureux de cette connivence qui va durer au-delà. Et dont je garde encore une forte empreinte aujourd’hui.