Le 10 mai, a lieu la première entrevue à Paris concernant le Viêt Nam. Le soir même commence la « Nuit de barricades » au Quartier Latin. Les affrontements avec la police font plus de mille blessés des deux côtés. La FEN appelle à une grève générale. Le 20, on compte 6 millions de grévistes. Le 22, c’est 8 millions. Daniel Cohn-Bendit est interdit de séjour en France. Une motion de censure déposée par la gauche est repoussée. Le 24, De Gaulle annonce un référendum, mal accueilli par l’opinion. Tout va très vite. Trop ? De nouvelles barricades sont dressées dans la nuit du 24 au 25 mai. Et le lendemain s’ouvrent les négociations des accords de Grenelle. Signés le 27 : relèvement du SMIG, augmentation des salaires, réduction du ticket modérateur en matière de Sécurité sociale…. Les grévistes de Renault-Billancourt refusent les accords. Le 28 mai, François Mitterrand réclame un gouvernement provisoire. Alain Peyrefitte, ministre de l’Education nationale, démissionne.

Le 29, la CGT manifeste et demande un gouvernement populaire. De Gaulle « disparaît » à Baden-Baden où il rencontre Jacques Massu. Enfin ( ?) le 30 mai c’est l’allocution radiotélévisée du général Charles de Gaulle sur la « Chienlit ». Il annonce la dissolution de l’Assemblée nationale et l’ajournement du référendum. Les gaullistes, soudés par l’effroi, manifestent puissamment sur les Champs-Élysées. Le 1er juin, Georges Pompidou remanie son gouvernement.