Dans tout cet appareil de « carnage », des peintures modernes à même les murs ainsi que des taches vertes de quelques bouteilles de menthe mettent des notes tendres et rassurent l’œil. Tous rigolent, leur dur travail achevé (ou presque), se bousculent joyeusement, se fourrent des bourrades dans le dos. Ici, quelques demoiselles élégantes boivent, le petit doigt en l’air en pigeonnant, tout en soignant leur rouge à lèvres. Quelques intellectuels parlent du dernier cours de philo. Si une exclamation plus vive, un rire plus haut éclatent soudain sur ce fond assourdi, ces incartades ne sont imputables qu’aux quelques très rares « petites parisiennes », camarades de ces jeunes gens étudiants.

Quelques thaumaturges sans regards, aux figures glabres, ivoirines, un peu morbides apparaissent de derrière une cloison, un comptoir ou tout simplement d’une paire de lunettes : mascarade pathétique ou épopée de l’art moderne ? Cela c’était hier.

Aujourd’hui, ce qui me frappe d’abord c’est le ton, la rumeur des conversations dans cette salle basse, pleine de monde. Quelques sourires s’esquissent sans fin entre voisins de table. Le naturel a succédé au factice.... Espérons que cela dure.

(CFD 67, page 11, Stéphane van Son)

Il n’y avait pas que le second cycle qui fréquentait le Cokos. Les 4ème et 3ème aussi. Les jeudis après midi et les dimanches. Ou les mercedis et samedis soir. Trop jeune peut-être pour y mettre les pieds, je ne me souviens l’avoir fréquenté. Nous avons le "foyer". Et j’allais plutôt en bande parmi les miens dans nos cabanes. On y consommait nos propres bouteilles (de limonade ?). Et on y fumait nos premières cigarettes en cachette.

Il y avait aussi l’orchestre éponyme qui fut créé cette année là : Le Cokos Groupe !