Qu’ils écrivent dans les CFD d’alors (Philippe Andrieux, Marthe Segwal, ) ou viennent faire un tour aujourd’hui pour dire bonjour et nous apporter leur témoignage (Maarten Weidenaar, Lednora) leur présence est la bienvenue.

Et puis un hommage à ma tante, Hélène Pasteur, que je n’ai jamais connue. Elle y prépare son bac en 47. Élève, mais aussi secrétaire administrative à mi-temps pour pouvoir subvenir aux frais de sa scolarité. Mes grand parents sont à Nouméa. Elle habite aux Heures Claires qui est alors l’internat des filles. Le collège était en pleine effervescence d’après-guerre, un camp de travailleurs bénévoles y avait été installé pour la construction de baraquements préfabriqués destinés aux élèves (salles de cours et dortoirs qui existent encore en partie) et la restauration du bâtiment administratif (bureaux, réfectoire, accueil) en mauvais état (vieille ferme du Luquet). Mon père, Henry Pasteur, la rejoint pendant l’été pour participer à ces chantiers, avec d’autres étudiants aussi jeunes, fervents et innocents que lui. Paul Ricœur était alors prof de philo au collège. Il les initiait le soir, en petites conférences conviviales, au mystère de la pensée moderne.

Aucun d’entre eux n’est plus là. J’ai trop tardé à écrire cette histoire et ne peut plus recueillir leur précieux témoignages… Puissent d’autres encore le faire.