L’internat assure toute la nourriture, y compris le goûter. Les élèves ne doivent pas avoir de victuailles dans leur chambre. En effet, nous ne désirons pas que les élèves prennent l’habitude de manger entre les repas prévus. D’autre part, l’abondance de friandises chez quelques internes accentuerait la gêne que créent entre camarades les différences de fortunes. Si, malgré tout, des internes reçoivent des colis, la direction de l’internat se réserve le droit de les faire partager à un groupe d’élèves. (Règlement de l’internat de garçons)

Bien sur nous « cantinions » aussi, comme en prison. Il y avait nos consommations gourmandes et instantanées, au village. Les achats remontés le dimanche ou livrés par nos amis externes, cachés au fonds des armoires, partagés un peu dans les chambres, mais surtout dans les tripots clandestins des baraques ou dans les cabanes secrètement aménagées dans les bois. Et puis il y avait le Cokos !