L’internat assure toute la nourriture, y compris le goûter. Les élèves ne doivent pas avoir de victuailles dans leur chambre. En effet, nous ne désirons pas que les élèves prennent l’habitude de manger entre les repas prévus. D’autre part, l’abondance de friandises chez quelques internes accentuerait la gêne que créent entre camarades les différences de fortunes. Si, malgré tout, des internes reçoivent des colis, la direction de l’internat se réserve le droit de les faire partager à un groupe d’élèves. (Règlement de l’internat de garçons)
Bien sur nous « cantinions » aussi, comme en prison. Il y avait nos consommations gourmandes et instantanées, au village. Les achats remontés le dimanche ou livrés par nos amis externes, cachés au fonds des armoires, partagés un peu dans les chambres, mais surtout dans les tripots clandestins des baraques ou dans les cabanes secrètement aménagées dans les bois. Et puis il y avait le Cokos !
Comments
Que de bons moments à grignoter en cachette dans les chambres et de partager aves les copains ce que nous possédions . Je me souviens d'une cabanne que nous avions contruits, elle était située au dessus de la maison occupée par le directeur.On avait creusé le sol et placé un planchet qui servait de toit ,de terrasse.A certaine époque je me suis repu de myrtilles, c'était un véritable paisirs.
Girardon FrédéricJe me souviens d'avoir partagé une chambre avec une jeune hollandaise qui avait le cafard à en mourir. Elle avait des sous elle s'achetait des provisons: saucisson, petits beurres et beurre.
Hélène Beney-GarriguesA l'aide d'un canif, une fois la lumière éteinte et la surveillante passée, nous découpions le saucisson en tranches que nous mettions entre 2 petits beurres beurrés, quel délice!!!!
Je ne sais pas comment se passaient les "grignotages" perso dans les chambres de Milflor, mais dans les baraques tout se passait relativement ouvertement. La petite épicerie du Chambon était parfaitement approvisionnée en crème de marron, lait concentré, beurre e cacahuètes et ... noix de coco fraîches! Le chiffre d'affaire de ce commerce était de loin plus important sur ces seuls quatre articles que ne l'était celui de la Croix Bleue et ses bières ... sans alcool!
Patrick Geoffroy