La nuit du lundi 27 novembre, la neige tombe enfin, 1 m de neige (Courrier à ma mère – 27 novembre 67).

Des années au Maroc, en Nouvelle Calédonie, en Inde et au Congo ne m’avaient pas permis de jouir de la beauté de la neige. J’en avais déjà « profité » l’hiver précédent, mais je ne m’en lassais pas. Après 10 ans sous les tropiques, voir la neige tomber restait pour moi un enchantement. Aujourd’hui encore.

La neige était aussi l’occasion de jeux multiples au volontariat pas toujours partagé. J’ai gardé intact le souvenir d’un "bizutage" à la neige, orchestré par mon frère et quelques uns de ses copains. Un jeu pour lui, une agression pour moi. D’autant plus mal vécu qu’elle émanait du seul protecteur pré-supposé : mon grand frère ! J’en souris sincèrement aujourd’hui. Tant de complicité sont venus reléguées aux contingences de l’adolescence ces moments "fraternels".