En fin de semaine, le ciel s’éclaircissait, et le dimanche 18, un soleil radieux baignait le stade. Ce jour-là un petit entraînement eut lieu. Tous les cœurs vivraient ! Lundi 17h, la neige tombe. Écœurement dans les rangs. Jean Pierre et moi-même, nous décidons de jouer s’il n’y a pas plus de 10cm de neige sur le terrain ; inutile de vous dire que nous n’avons quand même pas le moral. Enfin la date historique arrive, après un réveil en douceur, nous avons la joie de constater qu’il n’y a plus de neige (pour m’assurer que je ne rêvais pas, j’ai dû me passer la tête sous le robinet !). Après le petit déjeuner, nous sommes aller voit l’état du terrain : de la boue et quelques plaques de glace par endroits. Donc le match aurait lieu. Il était fixé à 11 heures, mais déjà vers les 10 heures pénétraient sur le terrain quelques « fanas » qui voulaient « tâter » du ballon, avant le coup de sifflet de départ. Frédéric Mignon eut même l’idée de s’armer de quelques pelles, afin d’enlever la glace, dont j’ai parlé plus haut (chapeau… n’est ce pas ?…) A 11 heures moins le quart, Jean Pierre Calvier organise les équipes à qui je donnerais les symboles A et B. l’équipe A ayant pour capitaine Patrick Dieterlen, manifeste, prétextant que l’équilibre n’a pas été réalisé. J’ai l’honneur de commander l’équipe B. A 11 heures, coup de sifflet de l’arbitre P. de Miras (à ce sujet une petite anecdote : nous avons utilisé 4 arbitres successivement, et je pose la question, n’y aurait-il pas un adulte qui, ayant certaines connaissance « rugbystiques » désirerait arbitrer les prochains match ??). D’entrée nous avons un « forcing » de la part de l’équipe A qui parvient à marquer un essai. Le score est donc de 3 à 0, l’essai n’ayant pas été transformé. L’équipe A, fanatisé par le succès, attaque à outrance et parvient une deuxième fois à franchir notre « ligne blanche ». Essai remarquablement transformé : 8 à 0. je m’énerve et essaie de comprendre ce qui ne colle pas dans mon équipe : manque de cohésion et énormes maladresses ; mais chez B, il en va de même. Donc ce serait plutôt un manque de hargne. Je siffle la mi-temps (car j’ai oublié de vous dire que j’avais quitté mon poste pour arbitrer). 5 minutes plus tard, J.P. Calvier qui prend le relais siffle le début de la seconde mi-temps. Je pousse quelques « gueulantes » à la « Mias » et ai le plaisir de vois enfin mon équipe marquer un essai, dont je rate la transformation. Score : 8 à 3 ; Nous dominons en touches et en mêlées, mais de très grandes maladresses annulent cette domination. Je crie, je m’agite et peu avant la fin de la partie (rallongée), nous marquons un deuxième essai que je ne transforme pas (presque en face des poteaux !!!) Score : 8 à 6 qui sera celui de la fin. La fin du match sera sifflée par M. Mayer (4° arbitre, les arbitres se suivent et ne se ressemblent pas). Ce match aura été un bon enseignement pour moi, puisque j’ai pu apprécier la valeur de certains, pour les matchs à venir ; et je peux certifier qu’au collège nous pouvons monter une équipe valable. Je signalerais le courage de Patrick Dieterlen qui continué à jouer malgré un poignet cassé. Ce match aura été agréable et je félicite les joueurs pour leur sportivité, puisqu’il n’y a pas eu des « coups volontaires ». De nombreux spectateurs et spectatrices sont venus nous applaudir et parmi eux quelques « huiles ». Je terminerai mon article en proposant un match : élèves contre professeurs, n’ayant aucune intention belliqueuse.

NDLR : Les professeurs acceptent ce défi. Ils proposent la date du 14 juillet ! ! !

CFD n°68/69, page 36&37, articule de Boubou, photos de R. Mayer et JP. Teyssier)