A Noël, nous sommes partis, mon frère et moi, en train jusqu’à Marseille. Rejoindre ma mère à Nice du 20 au 26 décembre, chez les Laghi. Cela me désolait car j’aurais préféré revenir en Limousin. Ce que nous fîmes pour le Nouvel an, du 26 décembre au 4 janvier. C’est là que j’en ai profité pour récupérer ma poupée, injustement abandonnée. Puis à Paris du 4 au 9 ! On campe chez mon oncle et ma tante et mes 5 cousins, tout ça dans leur HLM de 4 pièces, rue de Reuilly, dans le 12ème. On a le temps de manger la galette des rois chez la « Tante Yvonne », rue Médéric à La Garenne, après être passé chez « Mémère » rue de Bezons, à Courbevoie. Le quartier de la défense ne fait que commencer et n’a pas encore rasé les courettes ouvrières où grandirent ma mère. Nous sommes rentrés en train au Chambon. La veille de la reprise des cours prévue le 10 janvier 68, comme de bien entendu. Ma mère repartait encore. Au sud, à l’ouest, et revenait encore à Paris. Mon père profitait de son séjour en Amérique pour se rendre dans des communautés hippies et tester des hallucinogènes. Mais cela je ne l’ai su que plus tard : dans ces courriers il me glorifiait surtout l’épanouissement du corps dans le sport, et de l’esprit dans le travail scolaire assidu...

Notre cadeau de Noël était commun ! Le truc à ne pas faire à cette époque. Une magnifique paire de Walkies Talkies en provenance directe des states ! Avec une portée de 400m. Et l’obligation de le déclarer à la police. Fallait pas rigoler avec ça à l’époque ! Bref, un truc génial pour le collège. Enfin surtout pour mon frère et ses potes !