L’éducation religieuse protestante étant une des raisons d’être de l’internat, le Collège ne peut y admettre que les jeunes qui, d’accord avec leur parents, tiennent à recevoir cette éducation. (Règlement de l’internat de garçons)
Je ne souviens pas de mon père (protestant) me demandant mon avis et mon sentiment à ce sujet…
Tous les internes participent le dimanche au culte de l’Église réformée du Chambon. Le mercredi matin ils participent au culte du Collège et un ou deux soirs par semaines aux réunions ou cultes d’internat. Le catéchisme commence à 14 ans et dure 3 ans. les internes qui n’ont pas suivi en temps normal les cours de catéchisme dans une église protestante suivent un cours spécial. (Règlement de l’internat de garçons)
Je sais que nous allions au temple du Chambon, le mercredi matin. Mais je ne me souviens ni du temple, ni des sermons ou autre activités ! Je ne me souviens ni des dimanches matin ni des cultes d’internat. Quant à "lécole du dimanche", je crois que mon trop jeune âge me l’épargna. Peut-être fallait-il avoir 13 ans révolus, comme mon frère ?
Et pourtant… J’avais eu une révélation. Je l’avais gardé par devers moi, un peu comme un secret honteux, n’en parlant que prudemment à mon père et plus librement à ma mère (alors agnostique). Je lui parlais et je sentais qu’une mission m’était dévolue. Que tout ce que je vivais là n’était qu’épreuve pour m’aguerrir et me préparer. « Je crois qu’il a besoin de moi » tentais-je d’exprimer sans prétention !
« Je crois toujours en dieu mon sauveur » (Courrier à mon père – 9 novembre 68).
Comments
Le temple du chambon !! le pasteur dans les années 1972/1974 était le pasteur Axel Van der Linden. Je me souviens avoir été garder ses enfants pendant une de ses absences et c'était la veille des oraux du bac en 1974 au Puy. Je m'en souviens très bien car en partant il m'avait invité à me servir à volonté dans une cagette de fraises qu'il avait reçu. Je n'avais pas non plus résisté à la tentation du beurre de cacahuètes , une découverte pour moi ...mais le mélange des deux m'a fait passer une très mauvaise nuit avant que d'embarquer le lendemain matin pour le bus qui nous conduisait au Puy......Et j'ai eu mon bac !
Seiler MarcC'est effectivement au chambon que j'ai aussi ressenti ce vent de grâce qui conduit à la foi et qui devait devenir un vent puissant qui nourri encore mon ministère pastorale 34 ans plus tard.
( Presque) tous les mercredis matins, il y avait le 'culte du mercredi'. Internes et externes descendaient donc au temple. Ce n'était pas l'activité préférée des collégiens. Alain Schwartz avait coupé la discussion d'y aller ou pas en disant ces mots célèbres: "le culte du mercredi matin n'est ni obligatoire, ni facultatif."
marie-christine arneraTiens moi j'étais sûr que c'était Pierre Gagnier qui avait dit que le culte du mercredi n'était "ni obligatoire ni facultatif..." et qu'il avait rajouté en plissant les yeux et avec un sourire entendu dont il avait le secret " ...il s'agit d'autre chose...".Je ne vois pas M.Schwartz,directeur d'internat plutôt rigide, avoir cette finesse...
Eric Bierens de HaanTu as certainement raison, Eric!
marie-christine arneraC'est pas sûr...après réflexion il s'agit peut-être de la même phrase utilisée par les 2 (Schwartz et Gagnier) mais de façon autoritaire par le 1er et de façon plus énigmatique par le 2è. C'est la musique intérieure qui change.
Eric Bierens de HaanA part ça tu ne voudrais pas ouvrir un Chapitre sur Anne Gavrel, notre prof. de grec
...nous n'étions que 3 ou 4 au cours...j'en garde un bon souvenir...elle était bien Anne Gavrel...non ?
Le Temple ... je me souviens d'une intervention de Schwartz à propos d'une visite qu'il avait faite dans un milieu carcéral féminin, comme intervenant, il nous avait parlé des "regards dégoulinants de sexualité" des détenues alors qu'il passait parmi elles, c'était la seule chose qu'il semblait avoir retenue, le retour du refoulé, en quelque sorte ..., et en tous les cas la seule chose dont il nous avait parlé à propos de ces femmes ! On était loin d'une parole chrétienne, d'une analyse de la faute, d'un regard sur la sanction, de la recherche d'une piste pour la rédemption, oui, on était dans le prêche à oeillières du dix-neuvième siècle, le degré zéro de la réflexion.
Quelques uns d'entre nous avaient été un peu sonnés par ces mots : le rigorisme protestant peut aussi être teinté d'intelligence, de finesse, de respect, mais là, il avait sombré. Cela donnait à ces cultes du dimanche matin une tonalité particulière, moraliste, rigoriste, en plus du caractère souvent barbant, mais c'est la seule intervention qui m'ait laissé un tel souvenir. On était en 67-68, avant l'explosion, et de telles affirmations nous préparaient bien aux questions qui allaient venir quelques mois plus tard... Jean-Luc Bourgognonun nom de pasteur me revient pasteur loupiac ? cela vous dit quelque chose ou je confond? en tout cas ce dont je me souviens je ne voulais pas confirmer mon bapteme et cela avait donné lieu a tout un tralala, je vous passe les details.
aline pflugerEn 1963 c'était Georges Arnéra qui était pasteur au Chambon.
Jean-luc malécotet oui, aujourd'hui le calme est revenu; le temple est toujours là avec ses fidèles.....
pierre faillettazJ'allais jouer du piano chez Alain Schwartz au Chambon quand j'etais en 3eme et seconde 1968 1970 C'eatis un homme mechant, intolérant - surement pertubé
Sellam Rogerbeaux souvenirs de cette époque malgré cet homme
Roger Sellam
indianadif@wanadoo.fr
Ca c'est pas mal!! moi aussi je suis allé plusieurs fois "jouer" du piano chez les Schwartz! C'était au printemps 1969, j'étais en première et Philippe Schwartz était dans la même classe que moi.
Pierre FAILLETTAZEffectivement le père n'était pas facile, très rigoureux et trop intransigeant à mon gout.