De janvier à avril 69, la vie au Mont Pèlerin (Suisse) fut pour moi un véritable bonheur. J’étais auprès de ma mère, valorisé dans mon statut d’aîné par défaut, auprès de mon plus jeune frère, Jérôme, libre d’exprimer avec lui ce qui me restait encore de naïveté enfantine. Les enseignants du collège était gentil avec cet enfant gentil qui venait d’ailleurs, un peu perdu, et légitiment pas à niveau puisque tous les programmes étaient différents. Je descendais chaque jour dans la ouate épaisse de la neige constante, prenait le funiculaire dominant le lac, mangeait des barres de chocolat Nestlé au distributeur, prenait le bus…

Ce second trimestre fut inutile à mon apprentissage scolaire, un nouveau voyage lointain ne me permis pas d’effectuer le troisième. Je rentrais néanmoins en 4ème où je pus approfondir, par correspondance et en toute quiétude, la pleine cancritude scolaire si bien acquise au Collège. Sans remords ni regret aujourd’hui, il s’impose ici de le dire !

Mon aspiration poétique se tarit momentanément faute d’angoisses existentielles

Printemps

C’est le printemps
Je suis content
Les oiseaux dans les ronces
Ou perchés sur les arbres mort
Gentiment l’annoncent
Content et sans remord
Moi marchand sur la route
Heureux je les écoute
Le vent doux du printemps
A ramené par ce temps
Les doux et beaux oiseaux
Mangeurs de grains et buveurs d’eau
Qui annoncent le renouveau

Février 69

Et puis 69, c’est une autre histoire. Et pour moi et pour ceux du Collège Cévenol