Une infirmière passe la journée à l’internat les maladies bénignes sont soignées en chambre, mais l’infirmerie dispose de lits pour les cas les plus sérieux. (Règlement de l’internat de garçons)

L’infirmerie était alors isolée dans un petit « chalet » sur le détour du chemin du réfectoire. Une vraie cabane de sorcière, faussement avenante, sortie du conte d’Hansel et Gretel ! Mlle Marion, l’infirmière était d’ailleurs austère, peu avenante et faisait l’objet de maints quolibets. En réaction sans doute à la peur qu’elle inspirait. Elle était surnommée « la cuisse ». L’avait-elle légère où était ce en mémoire de ses piqûres ? Une angine m’amena un jour dans ses mains. Mes soins consistèrent à recevoir une série de piqûre de pénicilline. Sans doute les piqûres les plus douloureuses de toute mon adolescence !

Quand la situation était plus grave nous nous retrouvions entre des mains plus respectées, celles du Docteur Paul Paysant, qui montait du Chambon. C’était lui aussi qui était dûment habilité à vacciner les voyageurs en contrées lointaines que nous étions pour beaucoup. Sa fille Brigitte était ma camarade de classe.