Une infirmière passe la journée à l’internat les maladies bénignes sont soignées en chambre, mais l’infirmerie dispose de lits pour les cas les plus sérieux. (Règlement de l’internat de garçons)
L’infirmerie était alors isolée dans un petit « chalet » sur le détour du chemin du réfectoire. Une vraie cabane de sorcière, faussement avenante, sortie du conte d’Hansel et Gretel ! Mlle Marion, l’infirmière était d’ailleurs austère, peu avenante et faisait l’objet de maints quolibets. En réaction sans doute à la peur qu’elle inspirait. Elle était surnommée « la cuisse ». L’avait-elle légère où était ce en mémoire de ses piqûres ? Une angine m’amena un jour dans ses mains. Mes soins consistèrent à recevoir une série de piqûre de pénicilline. Sans doute les piqûres les plus douloureuses de toute mon adolescence !
Quand la situation était plus grave nous nous retrouvions entre des mains plus respectées, celles du Docteur Paul Paysant, qui montait du Chambon. C’était lui aussi qui était dûment habilité à vacciner les voyageurs en contrées lointaines que nous étions pour beaucoup. Sa fille Brigitte était ma camarade de classe.
Comments
Petite rectification les amis! Cette chère infirmière nous l'appelions non pas "la cuisse" mais
jean-claude Chèze"cuisse pale" ce qui était vous en conviendrez bien plus évocateur!
Si, si, nous l'appelions bien "la cuisse", peut-être en référence à ce que ses piqûres n'atteignaient jamais la fesse (trop indécent d'aller si haut!) mais bien à la cuisse. Le grand jeu consistait à la faire se déplacer jusqu'aux baraques, et lorsqu'elle acceptait de nous ausculter aux environs du ventre (c'est-à-dire juste sous ... la poitrine) de relever les draps en faisant mine d'avoir oublié de mettre un pyjama au moment où, choquée, elle se retrouvait face à fesses avec son patient!
Patrick Geoffroy