Alors que nous sommes à la veille des événements de mai 68, que la tension monte déjà dans nombres de capitales occidentales, que la jeunesse manifeste, que la guerre s’intensifie, la non-violence, valeur fondatrice du collège, fait débat :

Une question a propos de la non-violence, et...

Violence par opposition ! mais non, bien sur, nous ne sommes pas violents ; nous dénonçons la guerre, la misère et l’injustice. Les gens qui trouvent bon de bombarder les chinois à titre préventif sont, heureusement, au Collège une infime minorité ; mais nombreux sont ceux qui parlent des nations Unies avec un respect mêlé à une certaine Ironie : « ils ont du mérite, leur principe est bon,, mais ils ne changent rien au monde ». N’y a t-il pas une peur de se ridiculiser en s’associant à une minorité ? il est vraiment bizarre d’accepter l’idée de la non-violence, mais de refuser d’être au moins à tendance Nations Unies. et l’on refuse d’approfondir le problème ; on se décharge soit sur cette minorité, soit sur le destin : fatalisme ou inconscience.(CFD 67, page 13, par Thierry Maous)