Patrick Geoffroy, fanatique de voitures de courses et des 24 heures du Mans
(il m'a confié récemment ne pas avoir raté une course au Mans depuis...une
éternité), avait eu l'idée saugrenue de se raser le crâne. C'était à Kaïna en
1965/66. Cela fit fureur parmi les internes, moins parmi l'encadrement. (voir
la photo suivante)
Lors d'un cours de maths, Monsieur Loupiac me demanda ... fermement d'aller
chez le coiffeur (mes cheveux commençaient à "mordiller" le haut de mes
oreilles ... nous étions en 65!). Le soir même j'en parlais à mon pion Daniel
Beyrath qui me proposa aussitôt une "coupe-au-bol". Il me posa alors une
corbeille à pain retournée sur le crâne, empoigna une paire de ciseaux et ...
n'osa jamais commencer, de plus il se marrait tellement qu'il n'aurait jamais
pu le faire! Fort d'une expérience similaire deux ans plus tôt chez moi, je
savais comment tout ça allait se terminer, je pris alors les ciseaux des mains
de Daniel, et attaquai plus que grossièrement "l'ouvrage"! Rapidement je filai
vers les lavabos et ... les prises de courant pour lisser la boule. Un petit
tour en salle d'étude pour faire rire les copains et ...
Le lendemain j'arrivai au batisco avec un bonnet sur la tête, j'avais de
nouveau cours avec Loupiac. Bien obligé de l'ôter, j'ai choisi ce jour-là de
prendre la place de Ann Vaurio au premier rang, à la table collée au bureau de
Loupiac. Après une bonne rigolade entre élèves, nous attendions avec impatience
la réaction du prof. Il entra comme à son habitude, nous salua, regagna sa
place, posa son cartable sur sa table, en sortit les copies qu'il devait nous
rendre, et commença sa distribution par ... moi. Aucune réaction, et il
continua le plus normalement du monde sa distribution jusqu'à la dixième copie.
Là il se retourna subitement et il se précipita vers moi:
Tu n'étais pas comme ça lorsque je suis rentré?
Euh ... si.
Ah? ... je peux ... toucher?
Voilà, tout se passa le plus normalement du monde, sauf que suite à cette
non-réaction ...il y en eut trois autres à Tagheïa, plus Stéphane Van Son
"coiffé" par mon frère Jeff. La réaction en "hauts lieux" ne s'est pas faite
attendre, et dès le premier inter cours suivant l'arrivée des cinq bagnards en
classe, les brefs coups de sonnette nous firent comprendre qu'il y avait une
réunion. L'intervention de Trottinette fût brève:
Le prochain qui se rase ainsi sera mis à la porte immédiatement!
Eh oui les enfants, c'est comme ça que l'on se fabrique des souvenirs!
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Patrick Geoffroy, fanatique de voitures de courses et des 24 heures du Mans (il m'a confié récemment ne pas avoir raté une course au Mans depuis...une éternité), avait eu l'idée saugrenue de se raser le crâne. C'était à Kaïna en 1965/66. Cela fit fureur parmi les internes, moins parmi l'encadrement. (voir la photo suivante)
Roland MayerLors d'un cours de maths, Monsieur Loupiac me demanda ... fermement d'aller chez le coiffeur (mes cheveux commençaient à "mordiller" le haut de mes oreilles ... nous étions en 65!). Le soir même j'en parlais à mon pion Daniel Beyrath qui me proposa aussitôt une "coupe-au-bol". Il me posa alors une corbeille à pain retournée sur le crâne, empoigna une paire de ciseaux et ... n'osa jamais commencer, de plus il se marrait tellement qu'il n'aurait jamais pu le faire! Fort d'une expérience similaire deux ans plus tôt chez moi, je savais comment tout ça allait se terminer, je pris alors les ciseaux des mains de Daniel, et attaquai plus que grossièrement "l'ouvrage"! Rapidement je filai vers les lavabos et ... les prises de courant pour lisser la boule. Un petit tour en salle d'étude pour faire rire les copains et ...
Patrick GeoffroyLe lendemain j'arrivai au batisco avec un bonnet sur la tête, j'avais de nouveau cours avec Loupiac. Bien obligé de l'ôter, j'ai choisi ce jour-là de prendre la place de Ann Vaurio au premier rang, à la table collée au bureau de Loupiac. Après une bonne rigolade entre élèves, nous attendions avec impatience la réaction du prof. Il entra comme à son habitude, nous salua, regagna sa place, posa son cartable sur sa table, en sortit les copies qu'il devait nous rendre, et commença sa distribution par ... moi. Aucune réaction, et il continua le plus normalement du monde sa distribution jusqu'à la dixième copie. Là il se retourna subitement et il se précipita vers moi:
Tu n'étais pas comme ça lorsque je suis rentré?
Euh ... si.
Ah? ... je peux ... toucher?
Voilà, tout se passa le plus normalement du monde, sauf que suite à cette non-réaction ...il y en eut trois autres à Tagheïa, plus Stéphane Van Son "coiffé" par mon frère Jeff. La réaction en "hauts lieux" ne s'est pas faite attendre, et dès le premier inter cours suivant l'arrivée des cinq bagnards en classe, les brefs coups de sonnette nous firent comprendre qu'il y avait une réunion. L'intervention de Trottinette fût brève:
Le prochain qui se rase ainsi sera mis à la porte immédiatement!
Eh oui les enfants, c'est comme ça que l'on se fabrique des souvenirs!